Revue volatile

Dans ce coin-ci, nous partageons nos coups de cœur, tribulations de créateur·rice·s et actualités aériennes.

Les Alchimistes#2 – ZUN & Touhou Project : Un autre monde (créatif) est possible

par Anatole | 15 Nov 2024 | Articles, Chroniques

Les Alchimistes#2 – ZUN & Touhou Project : Un autre monde (créatif) est possible

par Anatole | 15 Nov 2024 | Articles, Chroniques

Le monde de l’art est en crise. Les créateurs sont mal payés, trop nombreux. La moitié du travail est devenu la communication autour du projet. Pendant ce temps, l’IA s’est développée, les chansons, les romans et les images générées artificiellement polluent Internet et les boomers n’y voient que du feu,
D’aucuns craignent de se faire « remplacer » dans un secteur déjà trop précaire… Mais certains créateurs ont depuis toujours fait le choix d’un autre modèle de diffusion. Alors, y a-t-il de l’espoir ?

ZUN, Touhou Project & comment la création amateur pourrait changer le monde

Article Sapin

ZUN, de son vrai nom Jun’ya Ota, et sa boîte de jeux vidéo « Team Shanghai Alice » (composée uniquement de lui-même) est sûrement l’un des créateurs les plus importants du 21e siècle et vous n’en avez pourtant jamais entendu parler. Si mon projet initial d’article voulait se consacrer à dresser les louanges de la série de jeux vidéo qu’il développe seul depuis vingt-six ans, Touhou Project, je me suis trouvé face à un problème de taille : ce n’est pas facile de parler d’un bijou aussi massif en étant passionné sans se perdre et rester hermétique aux lecteurs. Mais j’ai finalement trouvé un angle d’attaque qui ne sera pas dénué d’intérêt, même pour celles et ceux qu’une obscure série de jeux vidéo hardcore de niche à l’esthétique douteuse n’intéressera sans doute jamais. Alors, prenez place, je vous embarque au pays des longs noms remplis de qualificatifs : le Japon, et plus particulièrement son pays parallèle : Gensōkyō !

 

C’est quoi le « Touhou Project » ?

 

ZUN est un créateur excentrique aux nombreux talents, à l’imagination débordante, et à la « prolificité » remarquable. Dans les années 90, alors qu’il n’était encore qu’étudiant, il voulait composer de la musique pour jeux vidéo ; réalisant qu’il ne connaissait personne dans le milieu, il s’est dit « oh bah j’ai qu’à les faire moi-même les jeux vidéo ». Il s’agissait des premiers épisodes de Touhou Project, une série de shoot’em up (comprendre : des jeux vidéo où on contrôle un personnage qui tire sur les ennemis qui défilent en haut de l’écran, tout en esquivant les tirs des ennemis) à la difficulté relevée. Déjà à l’époque, ce genre de jeux vidéo étaient presque exclusivement associés à un imaginaire futuriste et à des armées de robots et de vaisseaux. Pour en prendre le contrepied, ZUN a à la place créé de toutes pièces un univers traditionnel japonais à l’esthétique Shinto et manga, fantasy de surcroît, peuplé uniquement de personnages féminins. EXCENTRIQUE on a dit.

Oui donc là y a plein de persos et comme vous le voyez on est sur une Direction Artique particulière quoi – j’arrive pas à retrouver l’artiste (oui c’est que des fan arts)

Il code seul (remarquablement), écrit l’histoire, compose la musique (fantastiquement), fait les graphismes et dessine les personnages (…correctement ?), et le résultat final a toujours une allure très colorée, à la fois aboutie et cohérente, mais avec une touche cheap qui n’est pas dénuée de charme. Et cette touche, elle sera présente dans tout ce qu’il adviendra de la série à l’avenir – on y vient bientôt. Mais d’abord, faisons un petit détour, voulez-vous.

 

La scène amateur et le milieu dōjin

 

Ce que l’on appelle communément la scène amateur possède tout un immense réseau underground au Japon, sous la dénomination du genre dōjin. Par dōjin, on entend toute forme de création auto-publiée, qu’il s’agisse de mangas/bandes-dessinées, de romans, de musique, de magazines, d’anime, ou de jeux vidéo, bien entendu. Mais on est très loin de l’auto-édition occidentale, c’est ici un processus plutôt analogue à celui de la Fan Fiction ou du Fanzine. Les créations dōjin se veulent en effet essentiellement amateures et dérivées d’autres œuvres pré-existantes. Cette scène a notamment servi historiquement aux artistes qui souhaitaient commencer une carrière professionnelle. Aujourd’hui, c’est surtout un moyen pour les fans et les membres d’une communauté de s’exprimer créativement.

Le dōjin est donc un moyen d’expression créatif (artistique, même), qui se pense loin des problématiques que nous pouvons tous ressentir en tant que (jeunes) écrivains (ou remplacez par n’importe quel corps de métier créatif). On y crée pour s’amuser, pour partager entre fans du contenu non-officiel de franchises que l’on apprécie, et pourquoi pas tant qu’on y est, pour se faire un nom. L’intérêt peut être double : s’exprimer en tant que fan et parler aux autres fans, mais aussi profiter de la popularité de l’œuvre originale pour se faire connaître. Le contrecoup, cependant, c’est qu’il n’est jamais garanti que la communauté que l’on rassemble par notre travail de fan s’intéresse aussi à nos créations originales, mais c’est un autre sujet.

Et Touhou, dans tout ça ? Je vous le donne en mille : les jeux vidéo (officiels) Touhou Project ont toujours été auto-publiés, et sont par conséquent des jeux dōjin. Pas de label majeur ou de producteurs ; ils sont vendus au Comiket, la plus grande convention du milieu dōjin au Japon, qui ressemble donc à n’importe quel salon avec ses petits stands de vente qu’on loue dans un gigantesque hall.
Fort du succès qu’il a rencontré en diffusant ses jeux au Comiket, ZUN, au début des années 2000, a vu une poignée de musiciens amateurs former des groupes et reprendre les musiques de ses jeux, sans oublier ceux qui faisaient des fan artworks de ses personnages, voire carrément des bande-dessinées. Et avec l’émergence d’Internet, ces travaux amateurs ont pu se diffuser (pour le meilleur et pour le pire) et atteindre les quatre coins du globe, même les plus réticents à tout ce qui s’exporte du Japon.
Qu’on se le dise honnêtement : beaucoup d’artistes pourraient prendre ombrage d’une telle appropriation de leurs créations. Et puis, il y a un mot qui fait peur quand on utilise la propriété « intellectuelle » des autres pour faire les siennes : les droits. Avec la capacité des ayants droit à faire supprimer tout ce qui enfreint les copyrights de leurs licences, il peut très vite faire un sale temps pour la diffusion de la création « fanmade ».

Mais ZUN, imprégné du milieu dōjin, voit la chose différemment. Pour lui, depuis le début, il s’agit essentiellement de créer pour s’amuser, pour partager, et non pour faire du profit. C’est la philosophie avec laquelle il a lancé Touhou Project, et de la même façon, il encourage les fans à s’approprier son univers, à en faire plus ou moins ce qu’ils en veulent. En d’autres termes, à quelques restrictions commerciales près, il est très souple sur les droits d’auteur et la propriété intellectuelle.
Par une certaine forme d’ironie positive, c’est ainsi que sa seule publicité s’est faite. Le travail des fans a inondé la toile, et le temps faisant son œuvre, de simples internautes égarés sont tombés sur des tas de travaux estampillés « Touhou » (東方) par hasard ; et ce n’était pas l’entrée d’un simple tunnel, mais d’un gigantesque réseau de galeries souterraines. Statistiquement, il est à peu près certain que, pour peu que vous vous soyez imprégné.es de culture japonaise et/ou Internet pendant vos pérégrinations sur YouTube depuis la fin des années 2000, vous soyez déjà tombé sur un truc issu de Touhou sans le savoir (McDonald Insanity et Bad Apple étant les exemples les plus célèbres). Tout ça vient à engendrer une immense curiosité, un besoin irrépressible de remonter à la source, ne serait-ce que pour saisir l’ampleur de la chose.
Ce fut mon cas, et celui de la plupart des gens qui connaissent la série aujourd’hui, tombant généralement dedans dans leur période collège-lycée.

 

 

La musique de Touhou Project et ses reprises

 

Maintenant, pour illustrer tout ce que je viens de dire, prenons un cas pratique, peut-être le plus marquant d’entre eux. Touhou Project ayant un total de dix-neuf opus et dix collections de CD-nouvelles (des CD où l’histoire est racontée dans le livret) à l’heure où cet article sort, plus une flopée de spin-offs, on peut dire que ZUN n’a pas chômé sur l’élaboration toujours plus complète de son univers, entre les histoires, l’accumulation de personnages, et surtout le nombre de morceaux de musique composés à cette occasion. Et c’est bien cette dernière qui est derrière le grand succès de la série. C’est par elle qu’on va généralement découvrir la licence par hasard (en pensant qu’il s’agit d’un anime), et il est même assez rare que les nouveaux-venus s’intéressent au jeu vidéo par la suite. La musique à elle seule porte les trois quarts de la communauté de fans, c’est dire !

ZUN est un compositeur typiquement japonais : sa façon de faire est souvent de superposer un rythme énergique sur une mélodie entêtante, le plus souvent en mineur. Ça donne un côté parfois cartoon, mais aussi lyrique, nostalgique, peut-être un peu too much, et avec beaucoup de notes. Sans oublier les titres des morceaux à la connotation quasi-poétique, qui laisse entendre un sous-texte fort, voire mythologique, à chaque nouvelle piste. Chaque composition aura tendance à illustrer l’ambiance du niveau que l’on traverse, et du personnage qu’on aura à y affronter. Les scénarios des jeux étant volontairement lacunaires (pour être développés dans le livret du jeu, ainsi que dans des créations littéraires officielles associées), les musiques deviennent un vecteur de compréhension et d’appréciation de notre partie et de son univers étendu. Les mélodies sont marquantes, elles évoquent un imaginaire fécond et réinterprétable à souhait. ZUN est le premier à ne pas se définir comme un pro, mais le type est fortiche ; il a un style old school très reconnaissable, avec des sons MIDI un peu crados mais qui font toute sa personnalité (c’est d’ailleurs ce côté « rétro » qui appellera le fan à faire une reprise avec de vrais instruments), et plus que tout, il reste dans la tête. Alors, quand on compose aussi bien et qu’on encourage ses fans à s’emparer de son travail pour se le réapproprier, qu’est-ce que ça donne ?

Ce qui n’était qu’à l’origine quelques petits groupes s’est transformé en une armée formée pour reprendre les centaines de musiques composées par ZUN, pour être à leur tour diffusées et publiées aux conventions dōjin. Et si le modèle économique qui tourne autour m’est parfaitement inconnu, c’est plutôt le modèle de diffusion qui m’intéresse. La plupart de ces artistes amateurs connaissent de nombreux partages sur YouTube, et ont créé un véritable labyrinthe de reprises du même morceau à toutes les sauces. Jazz, metal, J-Pop, orchestral, irish folk, unplugged, electro, ambient, musique traditionnelle, piano solo, electro swing, variations inspirées de hava nagila, cumbia et gamelan, tout a été fait, et le tout avec cette même délicieuse sauce amateur (bien que le niveau de production ait ces dernières années pris des proportions énormes, en ayant jusqu’à de véritables orchestres philharmoniques et groupes d’instruments traditionnels qui se sont emparés du phénomène).

Et avec la vague de musique indie et des covers YouTube, cet univers de niche a commencé à atteindre une audience bien plus mainstream. C’est peut-être un fan qui parle, mais peu de joies sont comparables à celle de retrouver un thème sous de multiples variations et genres et en former un véritable leitmotiv ; c’est autant une chasse au trésor dans les tréfonds d’Internet que l’ouverture d’un spectre quasi-infini d’émotions basées sur le même thème. Il nous en vient même l’envie d’en faire autant, rien que pour voir à quel point il est possible de décliner le même thème sans jamais tomber dans la redondance (d’accord, certains morceaux ont tout de même été essorés jusqu’à la moelle, mais il survient toujours une nouvelle version qui nous réconcilie avec le thème et redonne un nouvel intérêt à l’original).
Et je ne mentionne que la musique, mais on peut le retranscrire aux graphistes et développeurs de jeux vidéo amateurs, qui eux-mêmes vont former leurs propres communautés. Les artistes deviennent à leur tour de plus en plus célèbres, et certains se professionnalisent, font de l’animation… Payez votre mise en abyme vertueuse (et vertigineuse) !

Changer le paradigme de notre modèle créatif

 

Revenons-en donc à mon introduction, maintenant.
ZUN a créé avec de petits jeux vidéo de niche un immense engouement qui ne parvient au mieux qu’à être imité par des jeux plus récents et plus professionnels. Et je ne dis pas « imiter » au hasard. Touhou étant un peu le paradis des nerds, beaucoup de jeux plus récents au succès plus mainstream s’en sont énormément inspirés, que ce soit League of Legends pour une partie de son casting, Undertale pour son gameplay et sa musique, ou encore Genshin Impact dans son esthétique globale. Mais à cause de ce même professionnalisme, aucun d’entre eux n’a à mes yeux le truc qu’a su saisir ZUN ; déjà parce qu’il y a 20 ans, le marché n’était pas le même ; et surtout, parce qu’aucun d’entre eux n’est un jeu vidéo à la littérature étendue, issue de l’imaginaire d’une unique personne touche-à-tout bénéficiant d’une liberté créative totale. D’autant que les jeux de studios sont des créations à licence, dotées d’un matraquage publicitaire que Touhou n’a jamais eu que par les bouteilles à la mer lancées par l’algorithme YouTube et le talent de ses fans. Petits par leur nombre à l’échelle mondiale, ces derniers sont pour autant extrêmement actifs.


Et aujourd’hui, à une période où tout notre modèle de production créative s’écroule à cause du capitalisme et de ses dérives, l’existence d’un tel ovni remet les choses en perspectives. Le monde d’aujourd’hui plus que jamais regorge de créateurs et de créatrices. Que l’on soit dans les arts graphiques, les lettres, la musique, l’audiovisuel, la programmation, et j’en passe, il y a tant à voir partout qu’on entend régulièrement que tout a déjà été créé, raconté, composé, et qu’il ne reste plus rien à inventer. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, nous avons de toute façon déjà bien assez de contenu pour nous rassasier, consommer, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
À cela ajoutons les Intelligences Artificielles, qui font le même boulot que vous (de façon grossière) en des centaines de fois moins de temps, et on commence à paniquer : le glas des artistes aurait-il sonné ?


Selon moi, ce son de cloche est tout autre. En vérité, nous en sommes déjà parvenus à un point où le monde n’a pas besoin de plus de musique et de livres, IA ou pas. Si les IA ont une chance de « remplacer » les artistes, c’est peut-être bien au niveau de la question financière où le devis du créateur sera remplacé par un abonnement à Midjourney + un devis de prompt expert. Par conséquent, c’est à une façon de sortir de notre modèle économique que nous devons réfléchir. Les artistes cherchent à gagner leur vie avec leurs créations ; et vu le temps et l’énergie que ça prend, loin de moi l’idée de critiquer cette idée qui paraît si saugrenue aux yeux des clients. En revanche, peut-être que la commercialisation et le profit ne sont pas ce à quoi doit aspirer le créateur.
L’objectif de l’art, s’il en a un, serait d’être le reflet d’une expression, que ce soit à objectif purement esthétique, politique, éducatif, philosophique, ou bien encore thérapeutique. L’art n’est pas issu d’une demande, ni d’une offre ; c’est un besoin d’expression qu’éprouve une bonne partie d’entre nous, et c’est aussi pour cette raison précise que l’art par IA n’a aucun intérêt si ce n’est « pratique ». Et l’art n’a pas vocation à être pratique. En ça, IA et art ne sont pas opposés ni incompatibles ni même ennemis.


Mais voilà, le modèle créatif étant aujourd’hui essentiellement pécunier, nous sommes gavés de contenu, que ce soit par Netflix et ses séries à n’en plus finir, Disney qui base son modèle économique sur les produits dérivés de ses licences, la publicité, les réseaux sociaux, les Reels, Tiktok, Twitch, YouTube, etc. S’il n’y a plus de place pour les nouveaux artistes, à quelques exceptions près, c’est à cause de ce modèle qui s’auto-phagocyte. Et peut-être que pour nous sortir de là et cesser de s’enterrer sous nos couches d’anxiété, nous devrions emprunter un peu à la philosophie du milieu dōjin, ou pour parler plus crûment, à l’artisanal.
Créer pour s’amuser, pour s’exprimer, pour se sentir mieux avec soi-même, pour faire son militantisme, se décomplexer, en bref, pour partager quelque chose d’authentique ; pas pour essayer de vivre dans un monde qui ne veut pas de nous.
Alors attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : loin de moi l’idée de penser que c’est simplement en relâchant la pression sur les droits qu’on verra des communautés de fans faire de notre travail un phénomène planétaire. Ce qui était vrai il y a vingt ans ne l’est plus aujourd’hui ; Internet n’était pas autant saturé de contenu à l’époque, et quand bien même, tout le monde n’a pas les ressources créatives de ZUN ni les circonstances qui se sont présentées à lui.
Seulement, peut-être que nous devrions changer notre façon d’envisager les choses, et de chercher dans la création une portée différente que celle du succès et de l’argent.


Et c’est une forme de résilience peut-être nécessaire que de nous attacher à un autre modèle de création et de diffusion que celui qui existe déjà, et qui a même vicié de nombreuses formes d’auto-édition (on ne combat pas le modèle de vente et la capitalisme en signant un contrat avec Amazon et en se soumettant à la loi productiviste des algorithmes). Le milieu de l’auto-édition, que je connais très mal, est en plein essor, et ce n’est pas pour rien ; et il faut le guider sur la bonne voie, en gardant cet exemple en tête.

Artiste – NEKO♨

Un peu de musique pour finir…

 

Bon, cet article est parti dans tous les sens, mais initialement, je voulais surtout partager mon amour pour l’art transmédia, ZUN, ses compositions musicales et l’univers extrêmement riche qu’il a créé, tout en vous épargnant les aspects de la communauté qui me laissent froid.
Certes, j’en ai peu parlé, mais avec le contenu dérivé qu’il a lui-même produit, notre homme a étendu son univers vivant et créé une véritable Fairy Story dont le canon est rempli d’appropriations de contes et de mythes extérieurs. Au pays de Gensōkyō cohabitent des vampires occidentaux et le mythe revisité de la Princesse Kaguya, des personnages historiques comme le prince Shoutoku réincarné en femme, et des créatures du folklore japonais comme les Tengus et les Kappas. Certains personnages ont des histoires longues et complexes qui croisent celles d’autres figures de ce pays imaginaire, et tout ce folklore a atteint une taille démesurée et tangible sur de multiples supports ; je ne parle pas de la Terre du Milieu, mais on peut y déceler quelques contingences.

ZUN a eu un impact tellement énorme sur ma façon de penser la création et les concepts que je lui dois quasiment à lui seul l’un des deux romans que j’ai terminés, librement inspiré de ses CD-histoires, et je n’ai encore fait qu’effleurer la surface de tout ce qu’il y a à apprécier chez ce monsieur.

Aussi, pour rendre un hommage à ZUN à travers cet article chaotique sur ma volonté d’établir de nouvelles façons de partager nos créations, je veux surtout ici partager un peu de sa musique et de ses nombreuses reprises, pour que vous puissiez considérer l’ampleur de ce dont je parlais un peu plus haut.
Voici en bonus une petite playlist qui contient un bon paquet de reprises sur des genres musicaux relativement différents (avec l’originale souvent intercalée entre deux reprises). J’ai essayé de varier les styles (parmi ce que j’aime) et les artistes autant que possible (j’ai presque réussi), pour que vous puissiez apprécier l’exercice du multi-arrangement.
Bien sûr, ça a été une torture pour moi que de ne vous partager qu’une simple gorgée d’eau dans un lac, mais voici en toute modestie une sélection d’artistes amateurs qui remplissent mon disque dur toujours un peu plus, jour après jour… Bon par contre quand les originales passent, mettez pas le son trop fort, les trompettes suraigues c’est parfois compliqué au début.

 

Sur ce, laissons les choses où elles sont. C’était le deuxième épisode des Alchimistes sur les artistes transmédia, et probablement le dernier, car je n’avais dès le départ pas prévu davantage que de mettre en avant un groupe d’indie californien et la scène underground japonaise. Et puis, j’ai bien assez prêché ma paroisse pour l’heure.
N’hésitez pas à nous retrouver pour nos créations et autres articles sur le site !

Tracklist
  • The Girls’ Secret Sealing Club / Reprises par Kokyo Active NEETs, Tokyo Active NEETs et Machikado-Mapoze

  • Bloom Nobly, Ink-Black Cherry Blossoms ~ Border of Life / Reprises par Adrena-Gizyuku & UI-70
  • Evening Sky / Reprises par Floating Cloud & Assaultdoor

  • Greenwich in the Sky / Reprises par Crest & Demetori

  • Flight of the Bamboo Cutter ~ Lunatic Princess / Reprises par xi-on et Violet Delta

  • Cute Devil ~ Innocence / Reprises par Tutti Sound et O-Life Japan
  • G Free / Reprises par Lowlands Blossom, k-waves lab et O-Life Japan
  • Gensokyo Millenium ~ History of the Moon / Reprises par UI-70 & Demetori

  • Sakura Sakura ~ Japanize Dream / Reprise par Demetori

Partager sur les réseaux :

[supsystic-social-sharing id='1']

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles récents

Catégories

Auteurs