Dans ce poème déclamatoire, Séraphin explore les versants du mot « Engagement », à une époque où se côtoient engagement des corps et désengagement des cœurs.
Cahiers Ailés
Ici, nous donnons à voir tout ce qui nous vient, créations écrites, sonores (ou autres ?), textes écrits individuellement ou en commun.
Petit lexique ornithologique des rubriques :
Vol plané : chaque mois, un oiseau différent part en excursion ! Il a carte blanche pour proposer une création de son choix.
Migration : de temps en temps, les textes des volatiles s’assemblent en cycles, ou migrations pour les intimes.
Migration #2
« Après nos rêves »
création n°1
Là-bas
Théo Plantefol,
Juliette Kerjean
& Salomée Tafforeau
Pour cette deuxième migration, Théo, Salomée et Juliette ont fait le choix d’une écriture sonore et musicale, doucement accompagnée par l’image.
VOls planés
vol plané du mois
Engagement
Séraphin Clément
Dans ce poème déclamatoire, Séraphin explore les versants du mot « Engagement », à une époque où se côtoient engagement des corps et désengagement des cœurs.
VOLS PLANÉS
Songes habitables
Trois poèmes rédigés par Théo et dédiés à trois personnalités artistiques qui l’ont marqué par leurs œuvres.
Migration #1
octobre – décembre 2020
Ils ont été aperçus aux abords des cours d’eau, dans les forêts et sur les plages de sable fin. Ils ont quatre becs, six pattes, plus de deux ailes souvent. Leurs couleurs ne s’accordent pas, leurs chants si parfois. Ils sont comme vous et moi…
Ce sont les drôles d’oiseaux.
Plumes recomposées
Quelques plumes nous ont échappé au cours de notre migration… Juliette les a ramassées pour recomposer un duvet d’un tout autre acabit. Petit poème bonus pour clore notre premier vol.
Ils sont là, quelque part…
« Dans les yeux
Près du cœur
Sous les cieux
Ou ailleurs
Ils sont là »
Différent
« Il a toujours été comme ça, mon drôle d’oiseau. La tête dans les nuages, toujours à papillonner. Manque d’attention, selon ses instituteurs. Mais je sais, moi, qu’il a juste mille scènes qui se jouent dans son esprit. »
Baignade
« Ma pensée se déroule comme la rivière dans laquelle j’ai glissé mes pieds. Elle coule sans arrêt, se précipite ou bien se laisse porter, toujours vers une destination inconnue. »
Rouge
« On a couru le long de la rivière, et l’allée était peuplée de citrouilles. C’était un mois trop tôt. Les pierres glissaient sous nos pieds, elles dégringolaient dans l’eau glacée. On s’est perdus de vue dans le tumulte, mais on savait qu’on se retrouverait, au bord de l’étang. »
Le nid
« Le soir venu, l’oiseau fait son nid.
Il aura pris soin, au préalable, de choisir l’endroit. Il aura inspecté tous les arbres environnants, étudié l’inclinaison, éprouvé la solidité du tronc — il ne faudrait pas se retrouver par terre ! »
Fuite en avant
« C’était un lieu étrangement vide. Il n’y avait que deux vieilles barques de presque trois mètres de long, posées au milieu de la pièce et on devait les regarder avec intérêt pour montrer notre grandeur d’esprit. »
Il y a quelque chose
« Il y a quelque chose
De plus dans ton regard
Quelque chose d’ouvert
Quelque chose qui ouvre »
J’ai rêvé qu’il y avait un demain
« On a pris la voiture, quelques affaires, c’est tout. On n’a pas réfléchi. Enfin… On a bien galéré une heure, penchées sur le GPS. Pourquoi voulait-il nous faire passer par des routes aussi improbables ? »
Le club des drôles d’oiseaux
« Cher journal, j’ai beaucoup réfléchi. C’est vrai que je n’ai pas d’amis, mais au collège on est plusieurs à ne pas en avoir. Alors je me suis demandé pourquoi tous ceux qui n’ont pas d’amis ne deviendraient pas amis. »
La valise
« Une bonne minute leur fut nécessaire pour convenir que cette araignée-là n’était pas d’une taille modeste. Quant aux mesures qui devaient être prises à son encontre, leurs avis divergeaient. »
Lecture musicale : drôles d’oiseaux
Quelques voix posées sur des notes éparses, des mots tantôt malicieux, tantôt mélancoliques… Les univers s’incarnent à travers les chants de Murmuration.