
In fine exstinguit Destronautus caelum et terram
dixitque Destronautus fiat tenebras et facta est tenebrae
in nihilo
J’arrive ! Je suis là ! Ici, à la barre.
Mauvaissoir, jeunes sarcocarpes.
J’ai entendu votre pel, votre cri du cœur. J’ai entendu gémir dans mon radioscope. J’ai entendu quelqu’un dire que ça allait péter ! Était-ce vous, là ?
Sachez que vos prières ont pénétré la tmosphère des omnitités cosmocéphales. Oui. Je sais que vous extrapelliez Dieu, mais j’ai le plaisir de vous le noncer : voilà, ça fait deux mille balais qu’ils vous a crochés et mis sur prépondeur. Non. C’est moi au bout du fil. Moi !
Comment ça, vous me quiescez ? Qui est-ce que vous croyez que je suis ?
C’est moi. L’anticureur, le vocat, le cusé et le dédamné, tous à la fois ! Je suis seul dans la salle d’audience, vous voyez bien. Rangez vos langues engourmandies, il n’y a rien à contrenchérir ! Laissez-moi mener mon propre procès extitutionnel dans ce quadribunal, le tout dernier de votre histoire. Oui, j’incuse, je plaide coupable ! Coupable d’activités pangéelicites ! Nul ne me tient autant en horreur que moi, je suis l’autophobe par incellence !
Mon vaisseau est amarré là, sur le parking, prêt pour la dévasion et l’invastation, et vous osez me quiescer ?
Je suis l’antéphète. Je suis le métagoniste !
Le traumaturge, l’impolitique !
C’est moi ! Le Destronaute ! Le supernovagénique !
Regardez-vous donc, les yeux abjectés de sang à ma vue. Qu’y voulez-vous ? J’ai troublé votre noïa bonadive, et pour cause ! Les aphtes, la balle perdue du chasseur, le connard de virus, la dézingvolture de la police, l’excès de mortesse, la métaphaible in absentia, le mot de trop, le verre de trop, et même ce foutu âne Trotro, c’est signé Destronaute !
Il fallait bien un cerveau comme le mien pour déchaîner le catacyclisme sur Terre ! C’est de ma faute si les vélos préfèrent décéder le passage malgré le marquage au sol, et s’il y a trop de tinettes sur les toirs, c’est parce que je l’ai voulu ainsi. Ah ! Ce dramatique accilangue sur le périphérique, et ce cancer qui emporta mémé, pourquoi le monde se décharne-t-il sur vous ? Ah ! Et que dire de cet oiseau de malheur bleu comme une colère noire, cet écran atrabileux qui débilite les têtes de linottes mochiqueuses et maléfise tant d’esprits triqués ?
De grâce, munissez-vous d’un paradit, que je ne vous blesse pas outre mesure avec mon incontinence multiverbale ! Voilà ma confession : toute la poisse et tout le mauvais sang sont consignés dans mes malsaintes écritures. Je suis le mensonge cosmique, l’extigateur de la défession et de la telligence, le malimenteur de foire, le sépulcrule, le conseiller des nuisibles ! Le cosmocosme tremble au son de ma voix, et vous osez me quiescer ?
C’est moi ! Le Destronaute ! LE MIURGE !
Le préposé aux mégafâmies, le diable commis d’office aux avocats !
J’ai engendré ces chefs d’État phallocéphales et rétrocrates qui vous prédestinent au désoloir ! Vous les avez entendus comme moi, ces manulogues à la télé, manu mediatari. Mon travail est précompli, parce que c’est votre antijet ! Et comme ça ne suffisait visiblement pas, pour vous mettre la puce à l’oreille, j’ai postfabriqué la caste proapolitique de votre secte impôts-calyptique, et je leur ai confié le secticide bariolé de l’inaction intatique préactionnaire antécologique !
J’ai miné votre civilisation suffisamment de fois pour la terminer ! Dorénavrant, je viendrai vous chercher outretombe et intraberceau ! Je me pencherai tous les soirs à votre parachevet mortuaire pour vous rappeler mes crimes. J’ai édité tous vos manuels d’échecs scolaires, uberisé le chômage et tous les retraités ont été traités deux fois : d’abord de feignasses, puis de crétins.
À votre tour ! Contremaîtrez vos contremaîtres ! Cette caste prolithique qui vous renvoie à l’âge de pierre et vous pète le dolmen, oui ! Ils vous panculent sous mon commandement avec leur jargon morsifère, à votre tour ! Insultez-les pour ce qu’ils sont : des proctocrates, des bromogames ! Ils ne pourront pas polémiquer sur la vulgarité de vos antépos et de votre mersonnalité, ils ne sauront même pas ce que vous avez dit. Soyez malins : ne parlez pas la langue de vos ennemis. Détruisez-la avant qu’ils ne la bordélisent à leur image. Inventez les termes du futur avant eux pour qu’ils ne puissent pas les utiliser contre vous !
Oui, c’est moi l’instigateur du franglais ! La novlangue, c’était moi !
Quoi ? Ça vous dépressionne ? Attendez, j’en ai d’autres ! J’ai d’autres crimes à confesser ! Les plus grands de tous !
J’en sais parmi vous qui doutent, qui ignorent comment autant de mal pourrait être causé par un seul personnage. À celui-là, qui osera dire que je suis un posteur, je lui répondrai qu’on dit postier, mâle bétalphanal ! Et, magmanime, j’ajouterai : t’as pas compris. Tu ne sais pas de quoi tu parles, alors laisse-moi t’expliquer. Je suis le destronaute ! J’ai un business de destruction massive coté en bourse, je suis le number one du CacQuarantaine. Je fais des photos de nucléaire, oui monsieur, et j’apprends à mes enfants-de-bunker à crypter et rebunker l’actualité. La presse nuitalistique au grand complet, c’est moi son seul actionnaire ! Personne d’autre !
Félicitations, vous m’avez pris en flagrant déluge ! Je suis le prédicateur des dictateurs, le prédictateur, l’apôtre du chaos !
Vous connaissez la chanson ! Qui d’autre que moi pour les catastrophes qui présagent les omnistrophes qui présagent les planétostrophes ? Mea culpa ! Les parallélépipèdes cyclones et les tornedadors tracent ma signature sur vos campagnes ! L’explosion de la Toungounska et le superbolide de Tcheliabinsk, c’étaient les miettes de mon pain ! Les méganondations, c’est moi ! La canicule en hiver, ha ! Bien sûr que ce sera moi ! Vous finirez comme des poulets rôtis à la sauce matignonne !
Mais que restez-vous là, les bras balants ? C’est à moi de rendre mon propre verdict, car vous m’avez condamné à vie ! Il faudrait que je paie pour la stupidité dont je vous ai affligés ? Vous m’avez pris pour Bolloré ? Je ne commerce pas avec de l’argent, moi, les milliardaires ne sont que mes sujets, les chefs d’États mes agents, le capital ma géniture exfecte. Sans moi, vous auriez déjà inventé les cursus multiversitaires et la tautomachie aurait pris fin depuis des lustres. Ormais c’est trop tard. Je vous achèvre avec pédagogie, voilà tout !
Et vous êtes toujours là, à m’écouter ! À psuler vos bières dix fois, à vouloir vous péter le crâne, à poter trois fois votre moitié pour oublier qu’il faut me casser la gueule ! Vous croyez que je ne vous vois pas, à vous blatérer entre vous ? Vous espérez buter le coupable par effet bowling-domino-preffondrement-protorgasmique ? Perdu, je suis toujours là ! Habeas corpus !
Soulevez-vous pour me soulever moi ! Venez me chercher ! C’est moi, le Terminateur du Monde, Thanautos, le Destronautus Ex Machina, l’Anéantisseur de toiles, le vice de procès durs, le plus con des plotistes et des ploteurs, l’inventeur du degré Fahrenheit, l’antépagande de Valérie Pécresse, la gifle d’Adrien Quatennens, l’eau du bain de Claude François, les costumes de François Fillon, la moumoute à Macron… Je suis coupable de tout. Les choses petiloquentes et les démesures suprarisoires, oui, j’en suis le petit pape, le cénophante.
Lorsque les trous noirs auront désastré les superamas et décastré vos synapses de la boîte crânienne ad mortem aeternam rigor mortis ad patres in intremis, là, oui, vous pourrez dire que tout ça a eu lieu : la surcharge pondérale des riches, les mauvais films au cinéma, les ouïghours, la grenazification de l’Ukraine, le Grand Remplacement par les IA, la victoire des fascistes en 2027, les pulls qui rétrécissent au lavage, la pension de retraite post mortem, l’exécution de l’humanité, la nuclerragie des planètes, la vaisselle sale, la fusillade du cosmos, la galactorhée, le Big Gangbang, je pourrai dire que c’était moi ! Le Structeur Extraproctodactyle !
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